Portrait de la société bretonne

Afin de mieux saisir le concept de la coexistence du nationalisme breton au sein d'une France qui se dit irréligieuse et bourgeoise, une descripition de la société en question sera exposée. L'origine puis le cadre de vie sociale du peuple de la Bretagne au cours du XIXe siècle seront retracés.

A. Origine

Vers l’Âge de Bronze, cette péninsule armoricaine fut été occupée par diverses civilisations toujours méconnues, mais dont l’activité commerciale et artisanale unissait les peuples de la Méditerranée et du sud-ouest de l’Angleterre. Par la suite, vinrent de l’Europe centrale les diverses invasions celtiques qui, suite à l’envahisseur Jules César, fut grandement romanisée. Vers la fin du IIIe siècle, de nombreux Bretons de l’île de la Bretagne immigrèrent en Armorique face à la menace envahissante des Saxons. Ces immigrants influencèrent grandement le peuple gaulois par leur culture celte marquée entre autres par des évangélisateurs venus d’Irlande.



Suite à l’annexion du royaume de Bretagne à celui de la France en 1532, les coutumes de ce duché furent méprisées par la monarchie française, qui craignant les Bretons de se compromettre à l’obéissance du roi, entreprit une campagne de rechristianisation qui terrorisa la Bretagne. Malgré leur inclination devant les discours d’épouvante du clergé les Bretons ne se laissèrent pas imposer. La tentative de former une «république aristocratique bretonne» durant le siècle d’or du Roi Soleil et les révoltes du parlement breton durant le règne de Louis XV animèrent chez les Bretons un sentiment consciencieux de sauvegarde quant à leur identité.

B. Cadre de vie sociale et coutumes

La culture bretonne tire donc son origine de l’évolution des peuples celtes qui, à travers l’histoire, ont apportée coutumes et traditions dans cette péninsule armoricaine. La notion de clan, par exemple, est la base même de la structure traditionnelle de la société bretonne, système qui auparavant était institué parmi toutes les sociétés celtiques. Le kenetl, le clan en vieux breton, dont l’organisation différait d’un clan voisin à l’autre, est une mosaïque de particularités vestimentaires. Malgré certaines rivalités entre clans voisins, qui se traduit par une fierté de porter les coiffes bretonnes par exemple, une forte appartenance identitaire se dénote par leur langue, leurs chants, leurs danses, leurs fêtes et leurs pratiques religieuses, apportant de riches et fidèles valeurs morales et culturelles à leur société rurale et paroissiale.



La Bretagne du XIXe siècle, voit cependant le costume traditionnel cédé derrière les modèles citadins, néanmoins il n’en est pas aboli. Comme l’explique Alain Croix : « Un processus d’acculturation est évident dans la Bretagne du 19e siècle, […] si les femmes restent, majoritairement, en "Bretonnes", les tenues bourgeoises, plus claires et avec grand chapeau, tendent à se multiplier ». La société bretonne se transforme, entre autre par les codes vestimentaire, mais aussi sur la question linguistique. Néanmoins, elle réussit à sauvegarder ces coutumes traditionnelles, telles la musique, la danse, les traditions festives et les croyances.

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